Arthur Baudon Vernet

13 juil. 20201 Min

Mona-Lisa

Chacun sa couleur préféré, dans l’arc-en-ciel, il y en a sept :
 
Rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet.

La goutte d’eau tombée du nuage va s’immobiliser entre le soleil et nous, et décomposer la lumière.

En réalité, les nuances chromatiques se comptent en millions de teintes, sous-teintes.
 
Subtilités qui dépendent aussi de l’angle des rayons du soleil, de l’humidité des nuages de la vitesse des vents.

Mais il y a bien fallu classer, ranger, simplifier, pour faire des catégories.

Des étiquettes pour nommer les choses, c’est pratique.

Il y a tellement de choses à nommer, autant d’étiquettes.On ne regarde plus qu’elles.

Pas le temps de comprendre. Une étiquette, c’est clair, c’est ce qui est écrit dessus et elle désigne l’objet

sur lequel elle est attachée. Mais on ne regarde plus de nos propres yeux ce qu’elle est sensé désigner.

On lui fait confiance à l’étiquette, pourtant une étiquette n’est qu’une étiquette.

Bientôt, au Louvre, il faudra écrire une étiquette « Mona-Lisa » sur le tableau de Leonardo alors on ne regardera plus que l’étiquette et plus le tableau.

Plus de temps pour s’attarder au tableau, c’est pratique une étiquette « Mona-Lisa ».

Il faudra faire au moins une belle étiquette, quoique non il faudrait alors faire une étiquette pour indiquer

que c’est « beau », trop d’étiquettes vont tuer l’étiquette…

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