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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Chère Roselyne,

Dernière mise à jour : 22 janv. 2021

Voyez-vous, ou plutôt vois-tu.

(Depuis le Titanic les Première classes

discutent plus communément avec les Troisièmes,

et comme nous sommes sur la même planète...)

Tu vois, donc, l'art se meurt de faim.

Avec mon repas et parfois ses épluchures,

j'essaye de faire rêver les autres.

C'est plus fort que moi,

mais je suis dans la catégorie des "non essentiels",

des inutiles.

Pourtant avant d'utiliser les produits locaux

pour m'en nourrir je les vois comme ils sont.

Dans leur inutile beauté poétique.

Je les transforme en visages,

visages que je ne vois plus depuis qu’ils sont tous masqués.

Je démontre aussi que tout le monde

ne peut pas voir le merveilleux qui est devant lui.

Il faut des artistes pour montrer cette réalité aux autres.

Sinon personne ne pourrait voir

dans un bout de poivron,

un brocoli et une cuillère en bois ton visage.

Les artistes, comme les guirlandes de Noël,

illuminent d'un arc en ciel

le cerveau des "essentiels" toute l'année.

Comment vont faire les "essentiels" sans nous ?

Enfin, Roselyne,

comment le vide peut-il exister sans le plein ?

le noir sans le blanc ?

le beau sans le laid ?

la vie sans la mort ?


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