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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Chacun son métier.

Le réel existe sans nous, quand nous l’observons,

nous ne percevons vraiment

que ce que nos sens captent de lui,

et ensuite par la reconstruction qu’en fait notre cerveau

nous en avons une interprétation.

L’attention, notre pince à prélever des échantillons de réel

est manipulée parfois avec notre main délicate

qui exécute ce geste pour que ce qui soit pris

n’enlève rien au réel, demeure une ponction légère,

qui permette de conserver la sensation

plutôt que l’objet lui-même.

Mettre sous cloche le parfum de la magnifique rose rouge

plutôt que la rose elle-même, ou parvenir

à ressentir le mouvement de l’air

quand le papillon bat des ailes

plutôt que se risquer à lui briser les ailes en l'attrapant.

Faire une pause, se laver l’œil, faire autre chose

ou ne rien faire, laisser un temps de repos.

Puis entreprendre la restitution.

C’est-à-dire, retrouver la sensation

et la transcrire dans un élan d’abandon,

sans savoir à l’avance ce qui va exactement se passer.

Avec confiance, c’est-à-dire l' acceptation de l’imprévu,

une acceptation du risque

que rien ne se produise ou si peu.

Il ne s’agit pas de copier, ni d’inventer,

mais de révéler au regard une réalité pré existante.

C’est mon job.

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