Faut-il qu’il se promène nu une plume
dans le cul pour que vous le voyez ?
Etre réceptif à ce qui nous entoure à un prix.
Plus on est rempli de soi, moins on peut recevoir l’autre.
Forcément, notre espace intérieur n’est plus disponible
il n’y a plus de place.
Nous l’occupons pleinement.
Ce sentiment de plein peut être réjouissant,
cette illusion que le sol
qui se dérobe devant moi m’appartient toujours
cette omniprésence de moi.
Plus je m’en satisfais moins je me rends compte
de l’air vicié que je respire.
Il faut ouvrir grand les fenêtres
pour laisser pénétrer l’air frais.
Attention, je ne peux pas garder mon air chaud
et accueillir cette fraicheur.
C’est l’un ou l’autre, ça coute.
Quelque chose sera perdu avant de savoir
ce qu’on va y gagner.
C’est comme un premier saut, que va-t-il se passer ?
La peur de ce qui n’est pas encore arrivé.
Lâcher la liane avant d’avoir attrapé la suivante.
Un instant dans le vide, un frisson de doute,
suspendu entre deux espaces.
Soudain, on sait, irrémédiablement
que la marche arrière n’existe pas.
On se rend aussi compte du pas que l’on fait.
La conscience d’avancer.
Cet abandon sans savoir ce que l'on va récupérer
est un nouveau souffle.
Il faut s’abandonner suffisamment
pour se laisser totalement transpercer
et alors commencer à percevoir
ce qui est plus grand que soi.
L’énergie de l’univers dansera avec vous
et vous deviendrez l’outil d’un plus grand que vous.
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