Aider et accompagner pour être en paix
avec les autres et avec soi-même.
Il ne s’agit pas d’un objectif que l’on attendra
ou que l’on ratera, c’est une manière de vivre.
C’est une façon de dire merci à la vie,
à celle de ceux qui nous ont précédé,
celle de ceux qui sont avec nous,
celle de ceux qui suivront la nôtre.
Danser, chanter, jouer, embrasser, enlacer la vie
telle qu’elle s’offre avec ses fleurs et ses épines,
sa chaleur enveloppante
comme sa rudesse humide et froide.
Son injustice tellement impitoyable
qu’elle trouble notre lecture de ses règles
et nous jette contre le mur de l’incompréhension
pour nous renvoyer des doutes plus que des certitudes.
Pourtant, on peut prêter attention au beau.
La beauté est toujours là, jamais loin,
toujours à portée de la main.
On la reconnait quand sa chaleur
irremplaçable étourdit tout notre être.
Alors nos sens et notre esprit sont émerveillés.
L’émerveillement est une drogue dure,
plus on est émerveillé, plus on a envie de l’être
encore et encore, et plus on attrape l’émerveillement
dans de toutes petites choses,
des petits détails, des petits temps.
Notre acuité se développe jusqu’à percevoir
un instant de filet de lumière
quand il illumine deux feuilles vertes avant de disparaitre.
ou encore ce presque invisible
reflet rouge fluo dans la flaque d’eau
pourtant sombre d’un caniveau urbain.
Évidement il est aussi dans tous
ces sourires sincères que l’on cueille
quand ils sont nourris au plus profond
de l’être qui nous les donne.
La beauté des larmes quand elles sont nécessaires,
qu’il ne peut en être autrement, et qu’elles libèrent
celui qui les fait jaillir et émeuvent celui qui les reçoit
pour créer un halo d’humanité sans paroles.
Dans le silence de la nuit effleuré
par les ailes des chauve-souris,
par la lumière de la lune qui rend visible l’argent
des feuilles d’olivier et trahit la présence d’un petit mulot
dont les deux yeux brillent quand il nous regarde.
Cet émerveillement est un trésor de tous les instants,
un fil d’or qui nous relie au monde, aux autres,
autant qu’à nous-mêmes.
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