La vague s’arme, le coup part.
Chaque fois on perçoit l’armement.
Elle se relève, fait le dos rond comme un chat.
Une légère hésitation au sommet,
et PAANN ! Le bruit claque.
Le déferlement peut commencer.
Son désir de montrer sa puissance
en s’abandonnant tout le long de la plage exulte.
La joie.
Comme si remplir d’écume
le plus d’espace possible
et à toute vitesse était une urgence.
Assez rapidement la mousse disparait
pour rendre visible le bleu vert de l'eau.
L’évaporation va délicatement dissiper son existence,
ne laissant que quelques arabesques
sur le sable et un peu d’humidité.
La mémoire furtive d’instants présents déjà passés.
Une autre vague va effacer définitivement
toute trace de son existence.
Pourtant elle a bien existé,
un instant bref, elle a existé,
elle a accompli son rôle de vague avec allégresse.
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