Un désir arrive, rarement un véritable besoin,
alors le désir embarrasse celui qui l’éprouve.
L’assouvir tel quel
comme une pulsion est certes
la solution la plus évidente
qui procure son petit plaisir,
mais aussitôt accompli,
la déception s’invite immédiatement.
Il faut impérativement en assouvir un autre
de préférence plus grand,
et de désir assouvi en désir assouvi,
on creuse un puit sans fond
sans en avoir conscience.
"Le toujours plus"
est un voyage de déception en déception.
Le désir peut demander de l’aide à la raison
pour qu’elle lui donne des arguments.
Toujours flattée quand on la sollicite,
la raison va trouver au moins trois arguments,
le premier comme fondation,
le deuxième pour confirmer
et le troisième pour enfoncer le clou.
Le désir ainsi métamorphosé en besoin
va pouvoir être assouvi sans aucune culpabilité,
mais sans le petit Pschitt de dopamine non plus.
Décidément, on ne peut pas tout avoir.
Mais pour le prochain, on ne demandera rien à la raison, chut…
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