Ce n’est pas tant que je respire,
c’est le souffle de vie qui me traverse.
Ce n’est pas tant le temps qui passe,
c'est moi qui passe à travers lui.
Ce n’est pas tant les évènements extérieurs
qui me bousculent, que ma façon de réagir à leurs effets.
Dans la tempête, je peux m’arc-bouter à mes racines,
ne pas bouger, mais tout chêne que je suis,
la tempête peut me mettre à terre, roseau
j’irais peut être jusqu’à me coucher
pour me relever plus tard.
En voulant traverser la rivière,
si le courant est trop violent je peux m’échiner
à traverser là où je voulais aller,
me battant contre lui, jusqu’à m’y épuiser,
ou alors accepter de me laisser emporter
et traverser la rive à un endroit plus ajusté à mes atouts,
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