Arthur Baudon Vernet
Le chêne qui prend l'eau.
Ce n’est pas tant que je respire,
c’est le souffle de vie qui me traverse.
Ce n’est pas tant le temps qui passe,
c'est moi qui passe à travers lui.
Ce n’est pas tant les évènements extérieurs
qui me bousculent, que ma façon de réagir à leurs effets.
Dans la tempête, je peux m’arc-bouter à mes racines,
ne pas bouger, mais tout chêne que je suis,
la tempête peut me mettre à terre, roseau
j’irais peut être jusqu’à me coucher
pour me relever plus tard.
En voulant traverser la rivière,
si le courant est trop violent je peux m’échiner
à traverser là où je voulais aller,
me battant contre lui, jusqu’à m’y épuiser,
ou alors accepter de me laisser emporter
et traverser la rive à un endroit plus ajusté à mes atouts,