Ne pas oublier notre passé, celui que nous avons vécu,
et l’histoire, non vécu.
Celle de nos ancêtres qui irrigue nos veines.
Notre histoire personnelle se mélange en permanence
avec l’histoire de nos aïeux, et chaque jour
nous transformons le tout
avec le nouvel inattendu qui bouscule
notre improvisation quotidienne.
Nous sommes dans ce mouvement inouï
qui n’est ni rectiligne, ni circulaire.
La flèche du temps est un concept,
les boucles temporelles, une image de pensée.
Pas de ligne d’arrivée, rien à gagner.
Un parcours qui par définition sera inachevé
et pourtant une sorte de complétude
peut nous envahir quand on agit en accord avec soi-même,
pas un soi-même fixe, mais ce soi-même que l’on sent vivre,
qui se transforme au rythme de son souffle,
de ce que ses yeux voient,
ce que son esprit apprend, ce à quoi il réfléchit,
ce que ses doigts touchent, son nez sent,
notre bouche goute.
Toutes ces nourritures façonnent notre regard
posé sur le monde. Plus il est attentif,
plus on est nourri et curieusement moins on est rassasié.
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