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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le jour d’après.

Sur le moment, on croit avoir compris,

on a compris : il est mort.

En fait, on n’a pas compris,

on a reçu l’information.

Alors, on a agit

comme on nous a appris

à agir dans ces cas-là.

Chacun sa façon.

Après, on n’a pas envie d’avoir compris.

On traverse un temps opaque.

Un entre-deux composé

du parfum d’avant qui est encore là

et de celui d’après que l’on redoute.

On ne peut pas faire autrement.

Un jour, certainement, on aura compris

qu’on n’avait pas encore compris,

alors ce jour-là sera ce jour-là.

Chacun le sien.

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