La perfection fascine,
quand la danseuse termine son enchainement
à la seconde précise
où la dernière note du mouvement
jouée par l’orchestre
de quatre-vingt musiciens cesse de voler,
comment ne pas être admiratif
devant la perfection du cadrage,
de la lumière, de la composition,
de la netteté d’une photographie
de l’évocation poétique du merveilleux
par l’arrangement harmonieux
des couleurs d’un artiste,
un agencement subtil du vide et du plein.
Cependant l’admiration crée une distance
entre la chose admirée et le regardeur,
entre la star sur scène et le public dans la fosse.
Une étanchéité entre le monde parfait,
parfois trop parfait de l’artiste et celui du public.
Alors que l’émerveillement, lui, est inclusif.
Ses bras sont grands ouverts au regardeur
qui n'a plus qu'à saisir simplement
et sincèrement l’invitation,
L’émerveillement est plus fréquent qu’on ne croit,
encore faut-il être disponible
pour ne pas le rater quand il se présente.
Comments