L’astronaute est en mission pour changer
des boulons sur un satellite défectueux.
Il va s’entrainer des années après avoir
été sélectionné parmi 1 000, 10 000 autres ?
Après avoir travaillé avec une équipe
composée de nombreux spécialistes
100, 1 000 ? Son moment arrive.
Il ne pense qu’à ces boulons devenus les siens.
Rien d’autre. Ni à l’environnement.
En scaphandre dans l’espace,
voyant défiler la terre devant ces yeux comme
la boule d’un manège géant,
attaché par un cordon ombilical
à son vaisseau en orbite.
Rien ne peut le distraire de sa mission.
Il doit dévisser des boulons
et en revisser d’autres à la place.
Sans ces nouveaux boulons,
la structure du satellite explosera.
En plantant mes clous pour accrocher mes photos,
je ne pense qu’à planter le clou seulement
après avoir mesuré plusieurs fois l’endroit
précis où il devra être.
Sûr, ou presque, que mon clou sera au bon endroit.
La seule fois ou mon attention a été distraite
par une pensée extérieure à mon action,
le clou m’a échappé , il est tombé.
Vous imaginez dans l’espace ?
Il serait toujours en train de se déplacer
à la vitesse et avec la trajectoire
que je lui aurais donné.
Heureusement, je suis poète, pas astronaute.
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