Tant de projets pour demain,
tant de plans sur la comète du futur
pour tendre vers un idéal de carte postale.
Quand le décor tombe,
la confrontation avec la réalité
dépend de la carte postale.
Soit le réel en est tellement éloigné
que la sidération va nous saisir.
Suffoqué par la joie quand le réel
est plus beau que la carte,
mais si le paradis rêvé est un horrible
tas d’ordure puant et suintant,
alors comme lors de la perte d’un morceau de son corps,
on a beau ne plus le voir, on a beau toucher son absence,
on peut avoir mal longtemps
à cette part de nous-même pourtant disparu.
Notre cerveau nous joue des tours !
Il parait que quand nous rêvons
l’activité cérébrale est la même
que quand nous sommes
en plein éveil agissant, la seule différence
c’est que pendant le sommeil
nos sens sont inactifs,
notre cerveau a cette charge de travail
en moins à traiter.
Le réel est un rêve avec sens,
le rêve, un réel sans les sens.
C’est bien pour ça que le rêve
et la réalité sont gémellaires,
deux frères issus d’une origine commune :
Moi!
Ce moi qui discerne avec sa conscience
et qui questionne et interprète son inconscient.
Ce soi qui fait un rêve éveillé quand
il se projette dans l’avenir et qui vit
une réalité augmentée quand il rêve.
On se rend compte de l’importance
d’être en plein accord avec soi
pour éviter les sorties de routes.
La connaissance peut nous donner
l’illusion de savoir quelque chose
elle ne nous aide pas à comprendre,
mais à nous rapprocher de nous-mêmes
et du monde pour devenir un soi en mieux.
En quelque sorte, un être augmenté.
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