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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le trio.

Dernière mise à jour : 9 juin 2020

C‘est comme une farandole de lettres qui virevoltent dans une boule magique de Noël.

Notre esprit réunit les lettres, en fait des mots, les assemble pour former du « sens ».

Un mouvement, un ballet continue. Le mouvement est là dans la constitution des mots, l’assemblage, le choix.

Un cocktail. Cela prend corps, la sonorité des mots est presque perceptible dans la tête. Ils commencent à exister.

La formulation dans la tête et la vitesse d’écriture de la main se synchronisent.

Enfin la main peut transcrire sans frénésie la pensée avec les mots choisis. Allegro.

Curieusement vient un temps d’appauvrissement.

Les mots se font rares, c’est plus monotone. La fulgurance du début, cette urgence d’écrire, se calme.

Ce ralentissement est moins propice à l’arrivée de nouveaux mots. La pensée est passée et a laissé une trainée de flou.

Un mot en appelle un autre. Ensemble ils créent une idée, une image. Pour coller à la justesse de la pensée,

Une agitation, puis une ébullition cérébrale est à nouveau en route. Elle menace à tout instant de perdre le fils de la pensée.

Ecrire X plutôt que Z et soudain surgit A qui entraine C.

Ca va trop vite, à peine le temps de commencer à écrire

le début d’un mot qu’un autre surgit. Presto con Fuego.

Il faut stopper, retrouver la synchronisation entre le cerveau et la main.

Trouver le bon assemblage. Au bout d’un certain temps, on remarque que

ce n’est plus le cerveau qui formule les mots, mais la main qui a établi une liaison

directe avec le réservoir à idée du cerveau. Allegro.

C’est une connexion directe entre les doigts et le cerveau.

La main a pris le dessus, c’est elle qui cherche et trouve les mots. Je le vois bien,

ma main écrit sans moi. Je peux presque penser à autre chose en même temps, elle travaille

toute seule, elle n’a pas besoin de moi. Et parfois j’arrive à m’infiltrer comme si j’insérais

une note dans la partition en train de s’écrire.

Je n’interromps pas, je » m’interstice ».

Nous sommes donc au moins trois à créer.




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