Laid ou beau ? Pas beau. Rond. Tout est rond, la silhouette molle, le visage, le nez, les mains, les volutes de sa coiffure aussi. Le regard n’est pas rond, lui, c’est un trait aussi horizontal que celui des serpents est vertical. Arrondit par les bons repas, les bons alcools, les beaux endroits. Ce besoin de beau et de luxe qui va avec dans son cas, a été satisfait à une grande fréquence. L’ habitude est devenue un mode de vie. L’individu ne se limite pas à cette satisfaction des sens et à celui de l’apparat. Un goût de trop peu. La jouissance est intellectuelle aussi.
Jauger, décortiquer, démonter jusqu’au moindre rouage, l’intellect de ses interlocuteurs. Une envie devenue une habitude, puis un mode de vie qui lui a permis d’asseoir son pouvoir d’influence.
Il aime être le faiseur.
L’homme de l’ombre cela lui suffit tant qu’il peut être respecté et affirmer son pouvoir en tant que juge.
Il est autorité, il ne faut pas l’oublier. L’argent a ses limites, le pouvoir non. Il peut être exercé partout.
Lui, il sait faire, adoptant le ton, les arguments en fonction de l’interlocuteur, surtout de l’enjeu.
Le genre qui sème des mines anti-personnelles un peu partout pour être sûr d’être prévenu quand sa proie aura marché
dessus, le pécheur qui a bien choisi son appât en fonction du poisson à pécher.
Il va attendre le temps qu’il faut attendre, il est sûr de l’endroit où le poisson viendra tôt ou tard.
Attendre n’est pas suffisant ni satisfaisant, le besoin de came est trop puissant. Il doit impérativement affirmer sa volonté de puissance. En manque, le premier à le croiser, plus faible il sera,
plus il verra les carreaux du fond de la piscine de près, normal, c’est lui le seul juge.
Seuls ceux qui s’affranchissent de son système sont intouchables, encore faut-il en être capable.

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