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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Sur les chemins noirs. ( Denis Imbert)

Dernière mise à jour : 25 mars

Qui aime bien châtie bien !

Un combat contre son corps pour le réparer.

Une communion solidaire avec la nature,

pas celle que l’homme aménage pour l’homme.

Celle des loups qui tracent des pistes

que l’homme va préférer emprunter

car elles sont finalement moins dures

que celles que proposent

le végétal ou le minéral .

Les ronces qui transforment notre

épiderme délicat en crevasses rouges

quand ils nous ont déchirés la peau.

Les cailloux qu’ils soient de formes rondes

ou en lames, les premiers nous font tomber

quand on roule dessus, les autres procurent

le même effet en nous hachant les mollets.

La nature nous invite alors à chuchoter

plutôt qu’à crier, sauf contre nous-même.

Tellement grande, notre petitesse lui saute

à la gueule, sans intention particulière

de nous rabaisser, elle n’est pas de cet ordre.

Elle est, nous sommes.

La plénitude de l’une n’a pas du tout

la même fragilité que notre finitude.

Et quand la rencontre avec nos semblables est inévitable,

le chuchotement s’impose en mots dits avec parcimonie.

La parole est rare, mais juste, puisqu’il y a peu à dire.

Il y a plutôt à entendre le furtif de l’aile de la chouette

qui tranche une part de la nuit.

la musique de l’eau de pluie qui fait scintiller

le vert de la feuille en la caressant.

Il y a plutôt à synchroniser notre cœur au rythme

puissant de l’eau quand elle est rivière et à s’y fondre

quand nos larmes d’eau et de sel

se mêlent à celle de l’océan.

Il s’agit du rétablissement d’un véritable ordre des choses

Le héros pense fuir alors

qu’il est au contact du réel, nous le fuyons.

Il parait spécial, singulier,

mais c’est nous qui sommes étiquetés,

calibrés par docilité ou par peur.

Il y a pourtant plus de raison d’avoir peur de l’homme

que du loup ou du boeuf.

Regardez dans le rétroviseur de l’Histoire, et vous verrez

Merci d'avoir rendu visible un souffle poétique.



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