La liberté, ça’ n’existe pas, c’est une idée.
Les libertés, ça se vit, ça s’expérimente.
E=MC2 n’existe pas, c’est un concept
on ne l’éprouve pas.
Les larmes sur mon visage, elles existent.
Comme ma peau, qui capte leurs poids, leurs rondeurs
leurs textures, leur salinité, la rapidité ou lenteur à laquelle
elles dévalent la pente verticale de mon visage
puisque je pleure debout.
Mes libertés sont celles que je me fixe à moi-même
et que je teste sur les autres
Quand ça rebondit, je vois que j’ai atteint
la liberté de l’autre.
Il l’a senti et moi aussi.
Cette distance ressenti et respecté est la garantie
de l’existence de nos libertés mutuelles.
Cette distance est matérialisée par un halo
qui m’enveloppe et me protège.
La taille du halo n’est pas fixe,
Elle évolue en fonction des situations personnelles
et collectives.
Seul sur une ile déserte, mon champ de liberté
est peut-être beaucoup plus étriqué
qu’au milieu d’une soirée branchée
ou le contraire, il faut l’expérimenter.
Il n’est pas mur d'une prison, au contraire
il me permet de fouiller
tous les recoins à portée de main.
La liberté est au sein de cet espace
à moi de la trouver avec l’aide des autres.
Les autres étant mes contemporains,
comme ceux qui m’ont précédé
et qui ont su construire pour nous
un cadre garant de notre civilisation.
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