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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Mona Lisa.

Chacun sa couleur préféré,

dans l’arc-en-ciel, il y en a sept :

Rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet.

La goutte d’eau tombée du nuage

va s’immobiliser entre le soleil et nous,

et décomposer la lumière.

En réalité, les nuances chromatiques

se comptent en millions de teintes, sous-teintes.

Subtilités qui dépendent de l’angle des rayons du soleil,

de l’humidité des nuages

de la vitesse des vents.

du chant des oiseux.

Mais il y a bien fallu classer, ranger, simplifier,

pour faire des catégories.

Des étiquettes pour nommer les choses, c’est pratique.

Il y a tellement de choses à nommer, autant d’étiquettes.

On ne regarde plus qu’elles.

Pas le temps de comprendre.

Une étiquette, c’est clair,

elle désigne l’objet sur lequel elle est attachée.

On ne regarde plus de nos propres yeux

ce qu’elle est sensée désigner.

On lui fait confiance à l’étiquette,

pourtant une étiquette n’est qu’une étiquette.

Bientôt, au Louvre, il faudra écrire une étiquette

« Mona-Lisa » sur le tableau de Leonardo

alors on ne regardera plus le tableau.

Plus de temps pour s’attarder au tableau.

Il faudra poser une autre étiquette : "beau"

On n'a plus le temps de regarder ce qu'elles désignent.

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