La société nous vante la nécessité
d’acheter des produits et des services
pour rendre notre vie meilleure,
pourtant plus on les consomme
plus on alimente une machine à frustration
qui nous précipite dans un vide de plus en plus grand.
Le shoot du « toujours plus » inévitablement addictif
creuse un vide, devenu abyssal
qui fait surgir notre mal être.
Alors cette même société
nous vend des produits et des services
pour soigner notre désespérance,
comme en nous offrant une pelle pour agrandir
le trou pourtant déjà remplit de vide de nos existences.
Et si encore une flamme de réflexion persiste
à illuminer notre esprit, cette même société
va nous distraire jusqu’à l’abrutissement
pour éviter que notre pensée aboutisse à orienter
notre attention vers une augmentation
de notre être plutôt que de nos avoirs.
Rien de nouveau sous le soleil,
nous voici toujours piégés dans la caverne de Platon.
Pourtant tout le monde
dispose du même outil : son cerveau.
Peu importe sa qualité de fabrication d’origine,
il est malléable et son évolution ne dépend finalement
que de l’orientation de nos désirs:
Augmenter son être ou son avoir ?
Le reste est comme pour la marche,
les premiers kilomètres sont durs,
ensuite on n’y réfléchit plus, c’est devenu un automatisme.
La preuve, on peut même penser en marchant.
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