Ce n’est pas tant les instants qui comptent que la façon dont nous les percevons.
Il ne s’agit pas de chercher à être heureux, mais d’apprendre à aimer tous ces moments.
C’est un mélange d’attention et d’abandon.
De prise et de lâcher prise.
Au début, on serre trop fort ou on ne lâche pas assez
comme un cœur apprenant cherchant son rythme.
Maladroits battements du débutant sans harmonie
comme l’enfant qui débute la marche.
Le pas hésitant, hanté par le souci de ne pas tomber.
Puis un pied se pose correctement sur le sol invitant le second à l’imiter.
Le corps est presque droit maintenant,
un léger sourire a remplacé
le rictus de peur du début.
Les poings serrés se sont relâchés,
les doigts de la main sont détendus et souples.
Les pas s’enchainent alors facilement souplement
la tête auparavant en avant ou trop en arrière
est maintenant détendue et droite.
Le sourire a gagné l’ensemble du visage : je marche !
Et bien, aimer la vie c’est un peu pareil,
ça s’apprend aussi avec de l’attention et de la détermination.
Comme la marche devenu automatique,
on peut aimer la vie comme on respire.
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