Crée un maillage entre des choses qui ont tout à voir entre elles mais que nous isolons.
Les mots écrits vont tisser une toile d’araignée, éclairant de la même lumière des sujets ainsi piégés
par la toile du narrateur. Le moustique, le moucheron, la libellule, un morceau de lune, la coccinelle, le papillon de nuit
une chenille, un pétale de fleurs, un bébé grenouille, un brin d’herbe, une poussière d’étoile.
Des objets de nature différentes capturés par le même regard, du coup rendu visible au notre.
La narration va proposer un voyage émotionnel, intellectuel, visuel, sensuel ou tout en même temps.
Le même sujet peut être regardé de multiples façons comme on tourne autour d’une sculpture.
Il n’y a pas de bon angle mais plusieurs, autant qu’il y a d’observateurs et que de présence du soleil.
La restitution va dépendre du narrateur.
Ce qu’il perçoit et sa façon de le restituer lui appartient, il n’ y en a qu’une, la sienne.
La restitution de certains sera perceptible par des millions, celle d’autres seulement par quelques individus.
Je ne parle pas des succès littéraires qui dépendent d’autres facteurs, mais juste de l’échos perçu.
Après tout une interprétation personnelle qui en rejoint une seule autre, c’est presque miraculeux, non ?
En plus, le point de rencontre de la narration avec le lisant va agrandir les deux , c’est magique!
Le lecteur va y puiser une idée et l’enrichir avec les siennes et la narration va se nourrir de cette nouvelle interprétation non prévue, de la magie, vous dis-je.
Une relation à deux s’est établie sans que ni l’un ni l’autre ne la sache, un virtuel bien élégant.
Comments