Donner, donner,
tout donner sans compter,
sans se soucier d’un éventuel retour,
sans envisager, sans espérer un gain.
Crier sa joie jusqu’à taire
cette petite voix
qui peut surgir à tout moment
comme le diablotin à ressort sort de sa boite,
pour murmurer un «tu le mérites bien»
ou «tu verras, ça payera un jour »
ou encore «tu avais bien raison».
Tout l’enjeu réside à faire taire ce murmure,
non pas en l’étouffant pour ne plus l’entendre,
mais bien en le tuant dans l’œuf pour
qu’il n’éclose jamais plus
laissant alors advenir une liberté nouvelle,
bien plus grande et tellement légère.
En fait, c’est peut-être ça la liberté.
Donner, donner sans compter,
sans attendre rien, sans comptabiliser le nombre
de mains qui applaudissent
ou le nombre de zéro sur son compte en banque,
seulement agir en total accord
avec soi par tous les temps.
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