Pour cultiver « soi » afin que « soi » soit ce qu’il doit devenir,
il ne faut pas s’occuper de "soi".
Il faut s’occuper de ce qui l’entoure,
il faut apprendre à regarder le monde tel qu’il est
et non tel que l’on voudrait qu’il soit.
Si je regarde le monde tel que je désirerais qu’il soit
je serai en perpétuel décalage avec lui
et donc avec moi-même.
Un combat perdu d’avance.
Si je parviens à le regarder tel qu’il est,
je pourrai peut-être me voir tel que je suis
et si j’arrive à voir tout ce qui est beau
du monde qui m’entoure
je vais peut-être, non pas me trouver beau
mais être apaisé, réjouit, calmé, réconcilié,
voire m’élever car
le beau fait toujours grandir celui qui le regarde.
M’étant occupé de mon rapport au monde,
je peux alors cheminer avec moi-même,
me considérer comme un grain de sable
constitutif de la plage,
ne ressemblant à aucun autre grain de sable,
sachant que sans moi la plage sera toujours la plage,
mais pas tout à fait la même et sachant que la plage le sait.
Comments