Méditation avec la mer.
- Arthur Baudon Vernet
- il y a 17 heures
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Dernière mise à jour : il y a 18 minutes
Quand les pieds ne touchent plus terre,
posés sur ce pont à la surface liquide de la mer,
les sens sont en ébullition.
Retrouvant la terre ferme
ce tourbillon des sens continue à se manifester,
le corps vacille toujours, encore ivre des vapeurs
de ce monde fluide
à la ligne d’horizon sans cesse en oscillation.
Aux éphémères verticales comme horizontales,
ballant telle le balancier d’une pendule,
à la cadence du mouvement de la mer et du vent.
Nos sens étourdis, comme
hypnotisés par ce flux permanent
et ses couleurs changeantes.
Le bleu de la mer tirant d’un noir épais
à la transparence d’un turquoise,
traversant des millions de nuances.
Quand au ciel, sa couleur dépend
du vent et de l’heure de la journée, ses teintes
parcourent tout le nuancier du peintre.
L’esprit étourdi par la fluctuation de cet environnement
mouvant n’a pas besoin de distractions.
Il médite, il respire, prenant conscience
qu’il fait irrémédiablement partie du tout,
comme le tout fait irrévocablement partie de lui.
Les deux appartenant du même mouvement
qui n’est pas circulaire, mais a la trajectoire d’une flèche,
elle fuse toujours vers l’avant.
Laissant le passé à jamais derrière elle
pour se tourner vers un avenir qui s’apparente
à un saut dans l’inconnu
où le véritable maitre est l’imprévisible.
Le champ des possibles,
à part égales entre les aléas et notre façon de les enlacer.
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