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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Eloge du déni.

Il est là quelque part,

au-dessus de mon épaule,

derrière ma tête.

J’ai beau le chasser comme

on veut se débarrasser d’une mouche

trop insistante et trop bruyante, je le sens.

Je le sais. Il est là.

Je ferme les yeux, les ouvre.

La vie est belle, joyeuse même.

Le déni, tel un parapluie me protège

des rayons du stress.

Quand je transpire trop, il me sèche.

Si mon cœur s’emballe dans les tours,

il suffit de penser à lui pour calmer

mon corps tout entier.

Il est bien pratique, il cache les soucis sous le tapis

et me permet de marcher pieds nus

sans risquer de me faire piquer.

Il est une crème solaire qui me

permet de lézarder au soleil sans bruler ma peau.

Il me permet de passer une journée calme et tranquille

malgré la somme déraisonnable de problème

qui m’attendent derrière la porte

et qui vont me submerger comme

une avalanche dès que je l’ouvrirai.


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