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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

L'exilir d'amour.

Respirer l’amour pour agrandir son cœur

ou ouvrir son cœur pour inhaler l’amour ?

Plonger dans la source et rejaillir lavé,

débarrassé de tous les oripeaux.

Nu, dépouillé, même de sa peau,

la chair est apparente pour exister à la vie.

Respirer l’air et le transformer par mon souffle.

Effleurer le pétale du coquelicot dansant

pour sentir l’effet du rouge sur ma peau.

Humer l’air frais, salé, iodé de tous les océans

pour régénérer mes poumons aux formes de coraux.

Regarder le vol d’un flamant rose égaré,

ébloui par le coup de pinceau de l’artiste

qui a peint le dessous de ses ailes.

Hypnotisé par la symphonie de l’eau de la rivière,

une répétition de toutes ces gouttes d’eau

réunies dans le flux pour dévaler

joyeusement la pente.

Cette immense langue liquide

qui se métamorphose en permanence en fonction

du relief traversé. Elle augmente ou diminue

sa largeur comme sa profondeur et sa vitesse.

Elle s’étend avec calme quand la pente

est faible et les rives lointaines

et s’approfondit soudain avec colère

quand les deux opposés se rapprochent.

Alors la langue peut se briser en mille gouttes d’eau

sur le rocher au milieu de la rivière.

Ces gouttes qui prennent l’air avant de rejoindre

le groupe quand elles replongent

dans le flot avec énergie

comme si ce léger bain d’air allait

oxygéner la rivière toute entière.

Ca doit être ça exister à la vie, devenir contagieux.

apprendre à parler la langue de l’enthousiasme.

Remplacer la peur par la présence,

gonfler son cœur et souffler l’amour pour l'embrasser.

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