Respirer l’amour pour agrandir son cœur
ou ouvrir son cœur pour inhaler l’amour ?
Plonger dans la source et rejaillir lavé,
débarrassé de tous les oripeaux.
Nu, dépouillé, même de sa peau,
la chair est apparente pour exister à la vie.
Respirer l’air et le transformer par mon souffle.
Effleurer le pétale du coquelicot dansant
pour sentir l’effet du rouge sur ma peau.
Humer l’air frais, salé, iodé de tous les océans
pour régénérer mes poumons aux formes de coraux.
Regarder le vol d’un flamant rose égaré,
ébloui par le coup de pinceau de l’artiste
qui a peint le dessous de ses ailes.
Hypnotisé par la symphonie de l’eau de la rivière,
une répétition de toutes ces gouttes d’eau
réunies dans le flux pour dévaler
joyeusement la pente.
Cette immense langue liquide
qui se métamorphose en permanence en fonction
du relief traversé. Elle augmente ou diminue
sa largeur comme sa profondeur et sa vitesse.
Elle s’étend avec calme quand la pente
est faible et les rives lointaines
et s’approfondit soudain avec colère
quand les deux opposés se rapprochent.
Alors la langue peut se briser en mille gouttes d’eau
sur le rocher au milieu de la rivière.
Ces gouttes qui prennent l’air avant de rejoindre
le groupe quand elles replongent
dans le flot avec énergie
comme si ce léger bain d’air allait
oxygéner la rivière toute entière.
Ca doit être ça exister à la vie, devenir contagieux.
apprendre à parler la langue de l’enthousiasme.
Remplacer la peur par la présence,
gonfler son cœur et souffler l’amour pour l'embrasser.
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