L’homme dans son avidité veut tout, prend tout.
Ses désirs à satisfaire sont de plus en plus nombreux
au fur et à fur qu’il les assouvit.
Un feu qui se nourrit du feu.
Assoiffé de matière à consumer,
plus le feu a grossi, plus il est devenu incontrôlable,
courant de tous côtés pour trouver
toujours plus de combustibles.
En manque, comme un drogué doutant
ne pas avoir sa dose en temps voulu.
Aucun sens à la direction de ses trajectoires,
toutes sont valables.
Il consume à droite, à gauche, vers l’avant
ou l’arrière, sautant ou courant,
s’arrêtant parfois sur une grosse
pièce plus longue à dévorer.
Il poursuit sa route jonchée de restes gris,
de cadavres noirs, quelques foyers aux flammes vacillantes
dégagent des fumées encore brulantes.
N’ayant plus à rien à consumer, qu’il regarde
en arrière ou sur les côtés,
un paysage de cendres se dévoile.
Dessoûlé d’un coup il prend conscience de ses actes.
Trop tard, il a cru ses désirs comme
un puit sans fond, mais là,
il n’y a plus à rien, vraiment plus rien à consumer.
Il ne reste que lui -même.
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