On analyse le succès comme on regarde
la construction rationnelle d’un mur.
Comme si chaque brique avait été posé
avec une précision calculée
pour dévoiler la beauté du mur achevé.
Ou bien dans le cas de l’échec,
chaque détail avait en son sein une légère malfaçon
et qu’il ne pouvait en être autrement
que d’aboutir à l’écroulement du mur.
Alors que dans les deux,
l’écart entre le bien et le mal fait est souvent dérisoire,
c’est bien le nombre de goutte d’eau
sur un temps long qui va entamer la pierre.
Et puis la vie n’est pas un mur à construire,
la part de l’inattendu propre
à la liberté de la vie sculpte la nôtre.
Ce n’est qu’à posteriori que l’on va interpréter
pour trouver un sens à tout ça,
en tirer une leçon, une règle,
pour pouvoir reproduire ce qui a fonctionné.
Encore une illusion.
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