Quand les notes de musiques font danser la moindre des cellules de mes gènes, la plus petite de mes bactéries
et que ce nuage de son envahit mon cerveau,
je sais que je suis vivant.
Quand les effluves d’un parfum embaument mes narines, et inondent mon corps tout entier de ses arômes
et que mon épiderme le sent aussi,
je sais que je suis vivant.
Quand mon souffle s’empare de mon corps pour m’en faire percevoir sa longueur, sa largeur et son volume,
je sais que je suis vivant.
Quand la fraicheur et la douceur de l’eau douce de la rivière effleure ma main et fait frissonner mon avant -bras
et que ce frisson se diffuse dans mon dos pour atteindre le haut de ma nuque jusqu’à modifier les battements
de mon cœur,
je sais que je suis vivant.
Et quand je sais que je suis vivant par l’ensemble de mes sens et de mon esprit cet état
de conscience intense rend hommage à la vie de tous ceux qui ne vivent plus.
Ce faisant je rends hommage à la vie elle-même, mon devoir d’humanité accomplit,
je peux mourir demain.
Et quand je parviens à faire ressentir à celui qui me lit cette sensation de vie,
j’accompli alors totalement la raison de la mienne, comme le grain de sable
qui contribue à ce que la plage est, je participe de la vie.
La plage sans ce grain de sable sera toujours une plage mais pas tout à fait la même, la plage le sait et moi aussi.
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