Le bleu du ciel sans vent,
l’absence d’obligations sociales,
la chaleur du soleil et la fraicheur de son ombre,
libéré d’une comptabilité du temps qui passe.
Alors, peut être, le plein de soi surgit.
Il ne s’agit pas « de l’enflure de l’être »,
mais d’une dissolution de soi dans l’air marin
qui nous traverse dans cette fin d’été.
A entendre le compte rendu des soirées de l’été,
le vide y a été plus fréquent que la matière.
La distraction de quelques semaines
de vacances recouvre les questions,
dont on ne veut pas connaitre les réponses,
d’un voile léger ou d’un épais tapis poussiéreux.
Plus il est lourd, plus la distraction devra être
époustouflante et continue, et puis au bout d’un temps
on ne saura plus si c’est la question sans réponses
qui entraine la distraction ou le contraire.
Cette absence de choses à faire permet
d’être disponible pour
recevoir les rayons du soleil,
sentir la caresse de l’air frais,
s’étourdir devant le nuancier des verts de la forêt,
être hypnotisé par le refrain de la rivière
quand son eau se brise en éclats
lumineux et sonores sur les rochers,
obstacles de son flux.
Cette communication n’a besoin d’aucun
Bluetooth, Wifi, 5 G, ni d’aucun abonnement,
elle est au cœur de chacun.
Un lien instinctif est tissé avec
le fruit mur cueilli dans l’arbre,
l'envie d’en savoir plus et par l’effet de ce désir,
augmenter son être plutôt que son avoir devient premier.
Les deux sont sans limites,
mais dans un cas la croissance dépend
totalement de soi, dans l’autre,
on remet son existence à des causes extérieures.
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