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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

La guerre.

C’est la guerre entre la raison et le corps.

La raison qui raisonne et le corps qui ressent.

La raison ne se bat pas contre une autre raison,

trop facile.

La plus forte, la plus fine, la plus affutée,

la plus expérimentée gagnerait.

Non, la raison se bat contre les sens.

Les sens contre les sens désigneraient

leur vainqueur : le meilleur des sens !

Dans cette guerre, les motivations

et les armes utilisés ne sont pas de même nature.

Les livres d’histoire transmettent le passé

glorieux de la raison.

Une accumulation de trophées

sous forme du pouvoir, de gloire, de possessions.

Cette accumulation donne raison à la raison.

Le spirituel et l’évanescent se confondent sans cesse.

La fiction et le virtuel devenu addictif

ont remplacé le contact physique.

Le virtuel a envahi nos corps comme un cancer,

colonisant nos sens en anesthésiant

trois pour n’en laisser que deux : l’oui et la vue.

Le sens du beau, du gratuit, du spontanée,

du naïf, de l’imprévue, du rêve, du désir

simple en absence totale de recherche de plaisir,

seulement le désir de désirer.

Savourer un coucher de soleil, déguster une conversation,

caresser un parfum, sentir un regard,

toucher un souvenir,

expérimenter non pas une expérience

mais des premières fois.

Tous les jours des premières fois,

encore et encore sur le chemin

que l’on est capable de s’inventer

tous les jours sur cette merveilleuse planète.

La guerre entre la raison et les sens,

entre la tête et les jambes,

une guerre follement destructrice.

Elle n’aboutit qu’à écarteler son propre corps

au lieu de l’unifier.

A en perdre la raison et les sens.

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