Le bateau roule
Le soleil cogne
Le vent se tait
Le moteur tonne
La mer se déroule
sous le bateau
qui la coupe en deux
ouvrant une plaie blanche
aussitôt cicatrisée.
Quelques veines blanches marquent le bleu,
puis plus rien, la trace du bateau n’existe déjà plus.
Le marin dessine avec son bateau
une trajectoire de l’instant
qui ne va que dans un sens.
Le montagnard qui gravit la montagne
crée en même temps le chemin de la descente.
Le marin ne connait pas la descente,
il ne connait que l’avant.

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