La voile et le vent, le bateau et la mer.
- Arthur Baudon Vernet
- il y a 2 jours
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J’en pleurerai.
Le bref moment où l’on se détache
de la terre ferme en larguant les amarres,
le bateau file avec la vitalité de celui qui se sent libre,
comme le poisson s’échappe du filet
en frétillant de tout son corps.
Plus d’attaches solides, que du hors pistes
puisqu’il n’y a en plus.
Seule une mousse blanche
éphémère témoigne de notre avancé.
La voile bien visible au loin
fend le vent en silence;
la coque, l’eau,qui lui répond en clapotis,
autant de milliers de petits bravos.
Une mélodie bien plus douce
que quand les hélices du moteur
la déchiquètent en mille morceaux
laissant une longue traine blanche
comme pour montrer sa douleur.
Elle aussi préfère la voile.
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