Quand on connait un sujet,
on sait aussi ce qu’on ne connait pas du sujet.
On devine, on ressent une frontière invisible
qui délimite notre champ de connaissance.
Comme si le fait de savoir qu’on ne connait pas tout
faisait aussi partie de la connaissance.
Le champ des possibles demeure immense,
mais tous les possibles n’y ont pas leur place.
Quand je ne connais rien à un sujet,
je ne sais pas que je ne sais rien.
Je ne vois rien, aucune limite,
je ne perçois rien, aucune frontière.
Je suis ce cheval fou qui se met
à galoper dans toutes les directions.
Je crois, j’exprime mes sentiments,
j’affirme mes ou des certitudes.
Tout est possible, sans discernement,
seules mes certitudes comptent.
Finalement le contraire de la connaissance
n’est pas l’ignorance,
mais peut-être la certitude.
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