L’avantage de l’inconscience,
c’est qu’on est comme
un oiseau qui vole,
un poisson qui nage.
Peut importe où l’on nage
où l’on vole, il nous suffit d’air ou d’eau
pour exister pleinement
dans notre élément sans le savoir.
Etre conscient de la beauté du monde,
c’est-à-dire voir sa laideur comme sa beauté,
exige une attention particulière,
le même genre d’attention
que l’on porte à soi-même
pour se connaitre.
Ce chemin introspectif ,
qui n’est pas un voyage au pays de Narcisse,
mais une marche indispensable à franchir
pour accéder à l’étage du dessus.
Devenir un poisson quand on est dans l’eau,
un oiseau quand on en voit un,
un grain de sable sur la plage,
un coquelicot, ce petit point noir
protégé par des ailes de papillons rouges
quand on se souvient.
Cette attention dont je parle permet de savoir
ce qui a du sens et ce qui n’en a pas,
elle est comme un phare puissant
qui apporte de la clarté
dans tous les coins sombres
et pourtant il n’y a que soi
qui peut y voir sa lumière
puisqu'elle est en nous.
Attention, il faut la cultiver
cette attention car on a vite fait
d'être distrait par ce à quoi les autres font attention.
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