Ne plus être estourbillé par le flux des choses inutiles.
Objets de consommation, bruits et lumières
toujours trop forts, agitations,
déplacements, horaires, choses à faire,
paroles qui ne disent rien
sauf qu’elles désignent les choses,
le temps qu’il fait, celui qu’il fera demain et qu’il a fait hier.
Ce flux occupe notre attention comme pour nous écarter
sans cesse de ce qui est important.
Le silence, l’absence de lumière,
l’absence de gens autorise un accès à soi.
Notre cerveau nous livre alors un flot d’images mentales
et tisse des liens impensables.
Cette activité cérébrale intense est efficace.
Elle n’est plus polluée par le plaisir certes agréable
que procure la distraction,
mais qui nous éloigne sans cesse de nous.
Ce nous ne se veut pas égocentré.
C’est tout le contraire.
La prise de conscience de ce nous est un hommage
à notre vie, et donc à la vie en général.
Se rendre pleinement compte de ce que je suis
et exprimer ce que provoque en moi le monde
qui m’entoure en usant de mes émotions
et de mes sentiments, en rendre compte
aux autres en partagent avec eux mes découvertes,
c’est une ode à la vie, à l’humanité de l'humain.
Le « je » en s’exprimant devient un « nous ».
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