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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le papillon qui croyait regarder la lune.

Les médias et la catastrophe,

un couple indissociable.

Plus c’est dramatique, plus ça se vend.

Plus il y a d’horreurs, de misères,

de bêtises, plus il y a de monde.

Attiré comme les poissons par le lamparo,

les papillons de nuit par la lumière

chaque public est comme hypnotisé

par la laideur, harponné par la bêtise.

Pourtant nous ne nous souvenons

que de ce qui était bien.

Nous oublions facilement les moments difficiles,

discrètement passés au tamis de la mémoire

seuls les grains de bonheurs pourtant,

si petits sur le moment grossissent avec le temps

pour rester à la surface du tamis,

les gros malheurs eux, deviennent

finalement poussières.

C’est fou, non ?

Nous passons notre temps a être attiré

par l’horreur du jour ou de la catastrophe du lendemain

et nous ne souvenons pourtant du champ de coquelicots,

du gout des abricots de nos dix ans,

du baiser sur la joue de notre grande mère,

ou de notre grand père.

Bien sur de cette soirée tout à fait banale

entre amis avec un je ne sais quoi ce soir-là,

bien entendu de ces premières fois

qui aujourd’hui nous font rêver

alors qu’elles nous terrorisaient

encore la seconde avant qu’elles n’adviennent.

Nous sommes tous,

tout et son contraire, pourquoi pas ?

Peut-être faut-il seulement

s’en rendre compte de temps en temps ?




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