Les couches de notre vécu encore frais enlacent
celles de nos passés sédimentés
pour nous diriger vers un avenir
qui pourtant deviendra immédiatement révolu.
Un cercle vicieux dont le rayon se réduit avec le temps.
Où sommes-nous donc ?
Tiré par la manche d’un passé qui n’est plus,
poussé en avant par un avenir sans cesse
reporté au lendemain.
Le présent apparait partout dans notre regard,
dans nos bras tendus vers l’étoffe
de ce présent-futur que nos mains ne touchent pas encore
ou dans la peau de la fleur déjà fanée d’un présent-passé
dont la caresse n’est plus qu’un souvenir.
Il s’agit bien d’un présent continue,
c’est affolant, même vertigineux.
C’est peut-être pourquoi nous préférons
rester bien rassuré en nous tenant fermement
d’un côté au passé et de l’autre au futur
pour surtout ne pas sauter dans le présent.
Il pourrait modifier notre trajectoire
et nous emmener dieu sait où.
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