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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le temps se déplace en tapis volant.

Il faut bien avoir une failure

pour laisser entrer la lumière.

J’ai une irrésistible envie de rester immobile

et de me laisser porter par le temps,

sur son tapis volant, invisible bien sur,

qui nous emporte pourtant tous et à la même vitesse.

Une vitesse qui ne varie jamais,

pourtant certains paysages défilent plus

rapidement que d’autres,

certaines situations nous paraissent

plus denses quand d’autres sont insupportables.

Qu’il vente ou qu’il pleuve,

le tapis volant du temps se déplace impassible à sa vitesse.

C’est donc nous qui interprétons.

Incapable d’apprécier les choses telle

qu’elles sont, nous voulons mieux, toujours.

Ce véritable handicap est intrinsèque

à notre substance d’être humain et il agit en permanence.

Cette incorrigible envie de transformer le monde

pour qu’il devienne tel que nous pensons

qu’il devrait être nous tourmente sans cesse.

Sculpter le monde est l’affaire d’une vie voire

de plusieurs générations.

Plus le tapis vole moins les rêves suffisent,

il faut pouvoir les palper.

Il faut que la réalité soit à la hauteur du virtuel fantasmé

et quand ce n’est pas possible dans cet ordre,

on parvient même à créer un monde virtuel

dans lequel on peut alors s’immerger,

comme dans un bain d’eau de rose.

On ne sait jamais dire stop, ça suffit !

Seulement « toujours plus » et « encore ».

Comme si notre état de conscience

du réel faisait aussi partie d’un rêve.

Pourtant c’est écrit depuis plus de 2 000 ans

sur le temple d’Apollon à Delphes :

« Connais toi-même » et « rien de trop »,

à croire que personne ne l’a jamais lu.


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