Est-on obligé de traverser
la souffrance pour trouver le bonheur ?
Ne s’agit-il pas d’un état d’être ?
Certain le possède et l’exprime
naturellement sans effort apparent
comme ils respirent, ils sont alignés avec eux-mêmes
et franchissent la vie comme le gerris glisse sur l’eau
quand d’autres semblent obligés
de suivre ce chemin douloureux de l’épreuve
qui peut les enterrer vivants ou qui va les sauver.
La souffrance va changer leur trajectoire,
attirer leur attention sur une vérité plus vrai.
Avant le calvaire, ils se dirigeaient avec conviction,
de toute leurs forces,
tendus vers un phare qui était un leurre.
Ils ne pouvaient qu’échouer avec fracas
par les rochers, mais ils ne les voyaient pas,
ils ne pouvaient pas les voir.
Seule la catastrophe a pu déchirer le voile
devant leurs yeux, ils ont alors pu tourner
la tête dans la bonne direction
et se frotter au plus grand que soi
qui permet de tout donner sans rien attendre en retour.
Ce voile a pu être tissé par eux-mêmes.
Une construction mentale composée des briques
de la naissance, de l’éducation, du milieu,
de l’environnement, de l’apprentissage, des rencontres
et des expériences.
Autant de briques qui ont érigé une
forteresse autour d’eux, les rendant incapable
de voir par-dessus les murs.
Ils ont cru le Monde serti dans cette petite enceinte.
L’épreuve a fait exploser violemment
les murs de l’arène où ils jouaient un rôle.
Débarrassés de leur costume de théâtre,
ils peuvent alors revêtir leur habillement propre,
et marcher en souriant droit devant vers la vie qui vit.
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