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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Minuit, l’heure du bain.

Il fait nuit, mais la lune sert d’éclairage,

comme seule la lune sait le faire.

Suffisamment pour laisser deviner,

pas trop non plus, nous rendant nous-même invisible.

La plage est déserte, le sable blanc est gris,

la mer noire tachetée du blanc

de l’écume rare tant la mer est calme,

scintillante des milliers d’étoiles

qui elles aussi s’y baignent,

du reflet de la lune tellement luisant

que certains poissons sautent pour l'attraper.

L’eau est douce, un léger clapotis indique

qu’il ne s’agit pas d’un lac mais bien de la mer.

Notre peau passe de la chaleur de l’air

à la fraicheur de l’eau avec un léger frisson vivifiant.

L’eau nous enveloppe jusqu’au cou,

puis la tête plonge aussi

pour découvrir un monde sous-marin

plus noir que la nuit soudainement

illuminé par des millions de minuscules éclats,

comme autant de diamants phosphorescents.

Un champs de lucioles effrayés

par nos battements dans l’eau.

Le plancton invisible de jour se trahit la nuit

par ses envies de briller, d'incorrigible noceur.

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