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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

"Mon crime" n’est pas mon mien

Chut ! Chut !

Ne dites rien à personne.

Chut ! Chut !

Ne dites rien à personne.

Le second degré existe encore !

Oui, on peut rire du féminisme et le défendre.

Oui, on peut condamner le machisme en souriant.

Oui, on peut rire de tous ces « isme » qui nous corsètent,

dans un monde boursouflé

de certitudes assurées où le doute n’est plus tolérable.

Pourtant c’est bien ce doute révélateur

d’une vérité temporaire

qui nourrira toute notre vie.

Celle d’aujourd’hui qui sera celle de demain

et deviendra celle d’hier.

Merci aux acteurs, tous magnifiques

dans leurs extravagances,

leurs nuances et leur justesse.

Merci pour les décors qui agissent comme

un fond de teint pour nous éclairer

sur la situation ou les personnages.

Merci pour l’apparente discrétion

de la musique qui participe des climats.

Merci pour les costumes dont on perçoit

la subtilité des textures et des couleurs.

Merci aux éclairages aussi sophistiqués que discrets.

Merci à la photographie pour ses cadrages,

ses contrastes, ce grain qui caresse l’œil.

Merci aux cadreurs pour ces plans très courts,

très larges, toujours justes.

Merci au montage pour ces variations

de rythme allegro, presto, adagio.

Merci pour la composition ciselée des dialogues

avec quelques perles rares.

Merci de démontrer que l’on peut dire

des choses importantes avec légèreté

et des choses légères avec gravité et que «l’impact»

est bien plus puissant

et durable que dans l’intention contraire.

Merci à cet humour perceptible

presque à chaque réplique.

Ouf, on respire.

Merci François Ozon

BRAVO

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