Chut ! Chut !
Ne dites rien à personne.
Chut ! Chut !
Ne dites rien à personne.
Le second degré existe encore !
Oui, on peut rire du féminisme et le défendre.
Oui, on peut condamner le machisme en souriant.
Oui, on peut rire de tous ces « isme » qui nous corsètent,
dans un monde boursouflé
de certitudes assurées où le doute n’est plus tolérable.
Pourtant c’est bien ce doute révélateur
d’une vérité temporaire
qui nourrira toute notre vie.
Celle d’aujourd’hui qui sera celle de demain
et deviendra celle d’hier.
Merci aux acteurs, tous magnifiques
dans leurs extravagances,
leurs nuances et leur justesse.
Merci pour les décors qui agissent comme
un fond de teint pour nous éclairer
sur la situation ou les personnages.
Merci pour l’apparente discrétion
de la musique qui participe des climats.
Merci pour les costumes dont on perçoit
la subtilité des textures et des couleurs.
Merci aux éclairages aussi sophistiqués que discrets.
Merci à la photographie pour ses cadrages,
ses contrastes, ce grain qui caresse l’œil.
Merci aux cadreurs pour ces plans très courts,
très larges, toujours justes.
Merci au montage pour ces variations
de rythme allegro, presto, adagio.
Merci pour la composition ciselée des dialogues
avec quelques perles rares.
Merci de démontrer que l’on peut dire
des choses importantes avec légèreté
et des choses légères avec gravité et que «l’impact»
est bien plus puissant
et durable que dans l’intention contraire.
Merci à cet humour perceptible
presque à chaque réplique.
Ouf, on respire.
Merci François Ozon
BRAVO
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