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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Pas à pas

Dernière mise à jour : 2 mars

L’improvisation diminue au fur et à mesure

qu’augmente notre apprentissage

du monde et de nous-même.

Mieux vaut savoir ce que l’on fait,

un chirurgien qui travaille au centimètre près

s’est trompé de métier comme le charpentier

qui peaufine sa poutre au millimètre.

Juger de la qualité de son travail implique

de savoir précisément ce que l’on fait,

le sachant, le « vouloir bien faire » s’évapore comme

le vouloir « faire ce que les autres attendent de nous »,

pour laisser advenir la pépite tant rechercher.

A peine trouvée, au lieu de s’en satisfaire,

la tentation du "toujours plus", ou du "toujours mieux "

risque de l’engloutir sous une couche

de connaissances superfétatoires.

Devenu le spécialiste d’un sujet de plus en plus étroit,

l’exigence d’un vocabulaire de plus en plus précis

rend ce savoir d’expert abscons.

Au lieu d’une ouverture, ces connaissances

deviennent un enfermement

dont la maitrise illusoire et le contrôle sont les murs.

L’alternative est de retrouver l’improvisation originelle,

appréhender la vie avec un regard d’enfant

désormais équipé d’outils d’adulte.

Le pas de côté nécessaire pour regarder

l’émerveillement bien en face.

 

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