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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Quand la grenouille prend son bain.

La transition rend le changement invisible.

Il est inodore, incolore comme l’eau froide

que l’on réchauffe très doucement

jusqu’à ébouillanter la grenouille

qui ne s’est aperçue de rien.

Pris dans le tourbillon de la vie

on ne se rend pas compte

des micros changements permanents.

Un jour on se retrouve plus gros ou plus maigre,

plus vieux, rarement plus jeune,

malade, accidenté au propre ou au figuré.

Autant de points pour aller à la ligne dans une vie,

pour changer de paragraphe ou tourner la page.

Le point final, lui, ne dépend pas de nous,

mais ce qui dépend de nous

c’est l’orientation de notre attention.

Ou porter notre attention ?

Vers l’explicite, le clair, les certitudes

ou au contraire vers le sous-entendu,

l’entre deux, l’allusion, les doutes, le trait d’esprit.

Dans tous ces mots se loge notre interprétation,

c’est-à-dire la vraie part de nous-mêmes,

notre part de liberté qui explore le pays du doute.

Quand le monde des certitudes

n'a que des blancs et des noirs

comme habitants, aucune interprétation

possible puisque tout y est clair, les gris n’existent pas.

Nietzche avait raison ce n’est pas le doute

qui rend fou mais la certitude .

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