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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Une mouette sous la pluie.

Dernière mise à jour : 2 mai

La voile vole au-dessus de la mer grise.

La mouette reste à terre, écœurée

par cette voile bien plus grande que ses ailes.

Au loin, un drapé de nuages à la verticale,

il pleut sur l’horizon.

Moi, je ne pleure pas, emprisonné

dans toutes ces représentations de moi-même.

Mon nom, mon prénom, mes métiers,

mon enveloppe corporelle, mon visage, ma langue,

ma culture, mon milieu, mes connaissances,

mes centres d’intérêts, ma situation familiale,

mes amis, mes relations, mon âge,

mes possessions, autant de palissades derrières

lesquelles je suis enfermé.

Qui suis-je vraiment ?

Je sais maintenant,

maintenant je sais.

Je suis un être vivant vivant, qui rend hommage

à ses cinq sens et à son esprit en restituant,

aux autres, ce qu’ils ont trouvé sur son tamis

quand il s’est laissé transpercer par la rivière.

Les trésors ainsi collectés sont trop beaux

pour être gardé pour soi, d’ailleurs

ils proviennent du plus grand que moi

que j’ai finalement rencontré.

Il n'était pourtant pas bien loin, juste là.

Il ne s’agit pas d' exhiber ces joyaux,

mais de les partager,

comme une invitation pour que chacun

trouve le plus grand que soi par contagion.

La voile s’est tue,

la mouette à crié, et s’est envolée.

Quand à moi, je souris.

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