Quand l’esprit est en rapport avec lui-même,
il s'ouvre sur une caverne, sphérique,
à la lumière douce, plus proche d’un nuage
que d’une grotte où tout circule
comme en apesanteur,
c’est la conscience.
Si je me contente d’être là sans chercher
quoique ce soit, alors je peux attraper,
ou plutôt cueillir des fleurs en forme
de plumes blanches, toutes similaires,
mais dès que je vais les sortir de la sphère alors,
elles prennent l’aspect d’un mot,
d’une idée, d’une réflexion.
Elles prennent une vie intelligible dans notre réalité.
Et dès que je retourne dans la sphère,
je me rends bien compte
qu’elle est chaque fois plus vaste
que je ne le pensais,
qu’elle est une partie d’un tout plus grand.
En conservant ce regard lointain,
pas vide, mais sans attache,
sans chercher à voir,
alors ma vue sent, touche, ressent
l’ensemble de ce qui se passe dans cette sphère
et puis une, deux, parfois plusieurs plumes-fleurs
se font remarquer et me laissent les emporter.
Une fois dehors, les voilà mutées en mots, réflexions,
photographies, idées toujours accompagnées
d’une saveur de frais et de neuf.
Une création personnelle et nouvelle et c’est très joyeux.
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