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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

2021

Se laisser tranpercer par le monde

c’est-à-dire se sentir feuille quand on en voit une

courant d’air quand on en croise un

grain de sable quand on marche sur la plage.

C’est une sensation d’être transparent

et en même temps plein.

Je suis un vide qui est plein.

Un vide d’une grande densité rempli

par mon moi et mon soi.

C’est-à-dire un agrégat de mon histoire,

celle vécu par mes ancêtres,

et celle vécu par moi, nourrie de mon expérience,

constitué d’une succession d’instant présent passé.

Une succession de présents filtrés par mon être,

un tamis à la maille variable

qui retient certains et en laisse passer d’autres.

Et de mon histoire à venir tendu

par le simple fait d’aller vers demain.

Armé par cette expérience, sans volonté de conquête,

de pouvoir ni d’argent,

seulement d’être en capacité de restituer ce que je reçois

et d’exprimer le fait d’être vivant pour témoigner de la vie.

Un fossile laisse une empreinte de sa matière

quand il a totalement disparu.

L’absence de matière devient visible sur l’argile.

l’argile rend le fossile vivant à nouveau.

Je suis l’argile, je sers à restituer le vivant.

Mes textes, mes photos sont mon argile.


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