Un décalage entre ses yeux souriants
où l’on voit ses larmes
prêtent à jaillir d’émotions
et sa voix qui semble hésiter
avant de produire le son du mot
qu’il a finalement trouvé,
pour tenir des propos secs
sur les priorités ridicules
que notre société a choisi
et des mots gourmands, ronds
et délicats pour nous faire ressentir
le bruit des pas dans la neige,
la merveilleuse couleur
d’un chant d’oiseau ou
la chaleur d’un rayon de soleil
sur nos joues.
Aujourd’hui je ressens plutôt
le gout salé et la chaleur de mes larmes
sur les miennes.
Mais, demain, je penserai à lui
quand ce seront les larmes
de la joie de vivre la vie.
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