Apporter une ou des solutions
à un ou des problèmes complexes
avec une grande certitude de réussite
est une équation impossible.
Tout contrôler, tout maitriser.
Hubris de l’homme !
Aujourd’hui avec le principe de précaution
comme épée de Damoclès,
notre capacité exponentielle à accumuler des datas,
les puissances phénoménales de calculs à notre disposition,
les modélisations sophistiqués avec des algorithmes,
l’exploration d’une autre réalité
avec l’IA et le Deep Learning,
les progrès technologiques d’observation
de l’espace ou de notre cerveau.
Nous avons à notre disposition des outils
et des moyens considérables,
mais plus nous en avons,
plus les problèmes se complexifient
et plus nous avons besoin de spécialistes
de plus en plus pointus
dans un domaine de plus en plus étroit
et plus une compréhension holistique s’évapore.
Chacun ne voyant qu’un coté de la sculpture,
personne ne pouvant la voir dans sa globalité.
A l’image de notre cerveau
qui ne fonctionne pas du tout comme
un algorithme en explorant
tous les chemins possibles.
Mais notre cerveau fonctionne
avec des « heuristiques ».
Pour prendre une décision
nous allons puiser dans la mémoire
de nos expériences vécues
pour comparer avec la situation en cours
et, sans forcément développer
un raisonnement de bout en bout,
nous déciderons en faisant des raccourcis.
Quand je vais vous serrer la main,
mon cerveau ne va pas calculer la vitesse,
l’angle et la trajectoire de ma main
pour prendre la vôtre,
il y a une approximation nécessaire
et dans 99,9999% des cas, au moins,
nous allons nous serrer la main sans difficultés.
Nous sommes persuadés de pouvoir tout contrôler
et refusons l’approximation.
La probabilité d’erreur acceptable diminue
au fur et à mesure que nos modèles de prédiction
se complexifient,
alors que plus ces modèles sont sophistiqués
plus la marge d’erreur augmente..
Décider c’est agir sans savoir,
choisir c’est agir en sachant à l’avance.
Et nous pensons, voudrions ou rêverions
de vivre dans le « choix »
alors que nous sommes et serons
dans la « décision » puisque plus on connait
plus on se rend compte qu’on ne sait rien.
Rien de nouveau sous le soleil...
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