L’intention du geste de peinture ou d’écriture
se nourrit à la même source.
Son expression diffère pour mieux
rendre compte de la réalité.
Dans les deux cas, c’est un afflux de vitalité
qui irrigue la main.
Ce flux est nourri par les rencontres,
la contemplation de la nature, les lectures,
l’étude des sujets, la répétition,
la confrontation, les doutes, la réflexion.
Puis, par un temps d’imprégnation
de quelques secondes à plusieurs années,
Il sera transformé pour se rendre visible et lisible.
Etre conscient procède du même ordre,
un effort d’attention et un temps de maturation
sont nécessaires pour pouvoir envisager
la conscience, l’apercevoir, et finalement la toucher.
L’écriture, la peinture, la création
en général sont du même ordre.
Un effort d’attention vers ce qui est hors de nous
et de concentration sur ce que nous sommes
en train de devenir pour se laisser vraiment
transpercer par le monde et restituer
le dépôt que nous en avons extrait
par le tamis de la conscience.
Comme en apesanteur..
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